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TECHNIQUES DE SEVRAGE CHEZ LE POULAINAccueil » CHEVAL » TECHNIQUES DE SEVRAGE CHEZ LE POULAIN Sevrage brutal, sevrage collectif, sevrage progressif, naturel ou sevrage précoceLES TECHNIQUES DE SEVRAGE CHEZ LE POULAIN
Il n’y a pas de façon universelle de sevrer un poulain. Il existe une multitude de manières et le choix se fera en fonction des moyens de l’éleveur, de sa disponibilité et de ses convictions. Ceci est valable lorsque le sevrage est planifié, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Il faudra alors savoir agir au mieux pour le poulain et dans l’intérêt de l’éleveur.
Le sevrage brutal : méthode traditionnelleBeaucoup d’éleveurs estiment qu’une séparation nette est mieux supportée par la jument et son poulain. D’autant que, généralement, le ou les poulains sevrés ne sont pas laissés seuls, mais ont pour compagnon un ou plusieurs adultes bienveillants.
Comment procéder à la séparation
Cette technique est assez stressante, il est donc essentiel de limiter autant que possible l’agitation et l’énervement. Si on évite de bousculer les habitudes du poulain (horaire, lieu, nourriture…) et que les manipulateurs restent calmes, les conditions devraient être suffisamment apaisantes pour permettre que le sevrage se déroule sans trop de stress. L’idéal est de réaliser la séparation lorsque les juments et les poulains sont rentrés à l’écurie pour le repas. Les poulains sont gardés à l’intérieur, où ils sont nourris, tandis que les mères sont emmenées dans une autre écurie ou un autre pré, suffisamment éloigné. Dès que la mère est sortie, les portes du box doivent être refermées complètement, volet supérieur compris mais on peut éventuellement laisser une lumière allumée. Ces conditions aident à ce que le poulain reste calme un certain temps et permettent généralement d’éloigner la mère rapidement, avant qu’elle ne devienne récalcitrante. Si nécessaire, on pourra tranquilliser la jument pour faciliter la séparation.
Le post-sevrage
Le poulain doit rester au box pendant les premiers jours, afin de se calmer et de s’habituer à être seul. Le box doit rester complètement fermé pendant plusieurs jours pour parer à toute tentative de fuite. En effet, la situation est extrêmement stressante pour le poulain, elle est donc propice aux accidents. En général, le poulain est agité les deux premiers jours, mais il se calme vite, surtout s’il peut voir ses congénères. Le sevrage est complet une semaine après la séparation. Après ces quelques jours, une fois que le poulain est calme, il peut retourner au paddock, avec au moins un compagnon pour un petit moment. Ce temps de paddock sera augmenté progressivement ; en général, dans la plupart des élevages, les poulains sont ensuite rentrés uniquement pour la nuit, jusqu’au prochain printemps.
L’impact sur le poulain
Cette méthode est plutôt simple d’exécution mais elle se révèle assez brutale. Le choc psychologique est important pour le poulain et le sevrage est souvent suivi d’une période de dépression caractérisée par une perte d’appétit et un état de prostration. Plusieurs solutions permettent de réduire le stress chez le poulain au sevrage, tout en utilisant cette technique : • Sevrer plusieurs poulains simultanément. • Procurer un compagnon de box comme un autre poulain, un poney, un âne, un lapin, une chèvre ou autre. • Augmenter le contact avec les humains et introduire régulièrement de nouveaux individus dans l’entourage du poulain pour le distraire et limiter un hyper attachement.
Remarque:Les poulains placés par paire ont parfois tendance à exprimer leur stress par des comportements délétères l’un envers l’autre même s’ils se connaissent bien. De plus, on risque de favoriser un hyper attachement envers un unique compagnon et si la paire doit être séparée, le choc sera plus grand qu’au sein d’un groupe plus important.
Le sevrage collectifCette technique consiste à sevrer plusieurs poulains dans la même période, mais elle ne s’arrête pas là. Il ne s’agit pas de sevrer tous les poulains en même temps, mais les uns après les autres. Cette méthode est appliquée dans beaucoup d’élevages, notamment dans les grands effectifs.
Préparer le sevrage
Des groupes jument–poulain sont formés dès que les poulains sont en âge d’aller au pré. Une hiérarchie s’établit ainsi au sein du groupe entre les poulains et avec les juments. Tous les poulains grandissent ensemble et se connaissent. Ils deviennent très familiers avec les autres poulinières, certaines pourront même tolérer qu’un autre poulain que le leur essaie de les téter.
Procéder à la séparationOn retire du groupe deux juments qu’on emmène dans un pré suffisamment loin. Cet éloignement doit se faire rapidement et sereinement, de préférence lorsque les poulains sont occupés ailleurs, afin d’éviter de trop perturber le groupe. On choisira de préférence les mères des poulains les plus âgés et/ou les plus indépendants, ou les juments les moins tolérantes.
Souvent, les poulains appellent et s’agitent mais cela dure peu de temps ; n’ayant plus besoin de leur mère pour se nourrir, ils oublient vite son absence, rassurés par la présence de leurs compagnons et des autres juments.
Quelques jours plus tard, d’autres juments seront retirées du groupe, et ainsi de suite jusqu’à ce que la totalité des poulains soient sevrés. Dans la mesure du possible, on choisira de laisser en dernier les juments les plus calmes et les plus tolérantes.
Conditions requises pour utiliser cette technique
Plusieurs points sont essentiels pour utiliser cette technique. Les deux impératifs à remplir sont de : • Disposer d’au moins cinq couples mère – poulain, afin qu’aucune jument ne se retrouve isolée au cours de la procédure. • Disposer de prairies suffisamment grandes pour accueillir entre dix et vingt chevaux.
Dans la mesure du possible, d’autres critères sont à réunir : • L’intervalle d’âge entre les poulains devrait être inférieur à deux semaines. • Les groupes de poulains devraient être homogènes concernant le sexe (ce tri préalable évite une deuxième séparation au moment de la puberté, peu de temps après le sevrage).
Quels sont les intérêts de cette technique ?
Lorsque les groupes de poulains sont déjà constitués, que leur âge est relativement homogène et qu’ils passent la majeure partie de leur temps dehors, échelonner les sevrages collectifs est moins traumatisant. De plus, lorsque les poulinières sont éloignées une à une du groupe de poulains, le choc d’une séparation brutale est nettement amoindri. D’autant que la plupart des poulains s’adaptent facilement à ce groupe sans leur mère car il leur est déjà très familier. D’autre part, cette technique permet de garder une certaine souplesse. Une fois les groupes constitués, la séparation n’est plus à quelques jours près. On peut moduler la date du retrait de chaque jument en fonction de divers paramètres tels que le climat ou le développement du poulain, notamment si l’on n’a pas pu établir des lots suffisamment homogènes en termes d’âge.
Une alternative : « La méthode de la barrière »
À la date choisie pour le sevrage, les juments sont séparées de leurs poulains par une barrière solide. Ils peuvent ainsi se voir, s’entendre, se sentir, mais la barrière est pensée pour empêcher le poulain de téter sa mère de l’autre côté.
Après une semaine ou dix jours, les juments peuvent être éloignées définitivement. Les poulains sevrés ainsi manifestent moins de stress et de dépression que les poulains sevrés brutalement.
L’intérêt de cette méthode réside dans la quasi-absence de stress ce qui réduit le risque de blessure et de maladie.
Le sevrage progressif
C’est la méthode la plus éthologique et la plus propice à l’élevage d’un cheval bien dans sa tête, c’est également la dernière méthode de sevrage à la mode.
Préparer la séparation définitive
On apprend à la jument et au poulain à se passer l’un de l’autre, sur des périodes de plus en plus longues. L’apprentissage de l’indépendance affective peut se faire très jeune, dès que le poulain a quelques semaines. Mais on veillera à ne pas séparer le poulain de sa mère pour un temps supérieur à l’intervalle entre deux tétées. Ainsi les premiers temps, ces séances seront très courtes, de l’ordre d’une dizaine de minutes, puis on augmentera la durée de séparation jusqu’à atteindre une heure à l’âge de deux mois. Vers le quatrième mois, le poulain peut supporter d’être séparé de sa mère environ deux heures. On poursuit le processus de séparation temporaire sur des durées croissantes, jusqu’à une journée, puis plusieurs. Le poulain n’est pas laissé seul, mais en compagnie d’autres poulains du même âge et d’autres adultes, au pré, au paddock ou dans une écurie très sure. L’éleveur doit en profiter pour rendre visite au poulain et s’assurer que tout se passe bien avec ses compagnons, qu’il ne s’affole pas, mais aussi pour instaurer une relation et une certaine complicité avec lui. Lorsque l’effectif comprend un certain nombre de poulains, on forme des groupes d’âge équivalent et on emmène tous les jours quelques juments pour un bref moment, puis de plus en plus longtemps, et ce à tour de rôle, jusqu’à ce que toutes les juments puissent être emmenées simultanément pour plusieurs jours.
Procéder à la séparation définitive
Lorsque l’on juge le poulain prêt pour une séparation définitive, on ne ramène pas la mère mais on la conduit suffisamment loin pour qu’ils ne puissent ni se voir ni s’entendre. Au début, le poulain l’attend comme les jours précédents, puis il va s’impatienter. Mais en général, la présence de ses compagnons familiers et les visites de l’éleveur l’aident à passer ce cap délicat.
Conditions requises pour utiliser cette technique
Cette technique ne nécessite pas d’installation particulière mais deux critères sont indispensables pour réussir un sevrage progressif : • Disposer d’au moins un autre cheval pour tenir compagnie au poulain. • Pouvoir consacrer du temps et se montrer disponible pour le poulain.
Quels sont les intérêts de cette technique ?
Cette technique est la plus proche du sevrage tel qu’il a lieu à l’état sauvage. Elle induit un stress très peu important, le poulain étant habitué à se séparer de sa mère. D’ailleurs, on n’observe quasiment pas de dépression en post-sevrage. D’autre part, elle facilite la socialisation du poulain aux autres chevaux et à l’homme. Cette technique est la plus compatible avec une éducation précoce poussée et permet à l’éleveur d’établir une relation plus intime avec son poulain.
Variante de la méthode
Une variante consiste à éloigner le poulain et la mère mais en les laissant à portée de voix et de vue. La journée, la mère est dans une parcelle de pré, le poulain dans une autre avec un ou plusieurs compagnons. Ils sont rentrés au box, séparément, pour la nuit. Cette méthode est efficace à condition que le poulain soit suffisamment indépendant de sa mère, et qu’ils soient tous les deux très respectueux des clôtures. Le moindre doute sur l’une de ces conditions doit orienter vers une autre méthode. D’autre part, le poulain n’est jamais véritablement séparé de sa mère, il risque de développer un hyper attachement et d’accepter difficilement d’en être séparé ensuite.
Le sevrage naturel
La jument peut physiologiquement allaiter jusqu’au printemps suivant d’autant qu’elle n’assure plus la majorité des besoins nutritionnels du poulain. On peut donc laisser le sevrage s’opérer naturellement. Le tarissement de la mère se fera alors progressivement.
On peut être amené à opter pour cette solution si on ne peut pas donner de compagnie au poulain ou si le poulain est né tardivement et que le sevrage doit intervenir pendant la mauvaise saison.
En général, cette solution n’est pas la plus courante, elle n’est envisagée que chez les particuliers ou dans les très petites structures.
Le sevrage précoce
La séparation, en cas de sevrage précoce (volontaire ou subi) est toujours brutale, et la façon de procéder est la même que celle décrite plus haut. C’est pourquoi nous allons essentiellement nous intéresser aux conséquences pratiques d’un sevrage précoce. Après un sevrage précoce, le poulain a impérativement besoin de la présence de ses congénères, et notamment d’adultes, pour avoir un développement psychique correct. La gestion de l’alimentation du poulain en post-sevrage, dépend de son âge au moment de la séparation. Si le poulain a plus de deux mois, sa croissance peut être tout à fait satisfaisante avec une alimentation solide. Par contre si le poulain a moins de deux mois, il a encore besoin d’une alimentation lactée. L’allaitement artificiel est la solution la plus usitée car la moins onéreuse et la plus facile à mettre en oeuvre.
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